- pépètes
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• 1867 « pièce de monnaie »; p.-ê. de pépites♦ Fam. et vieilli Argent. ⇒ fric. « il n'est pas autrement pressé de leur fournir des pépètes » (Toulet).⇒PÉPÈTES, PÉPETTES, subst. fém. plur.Pop. Argent. Synon. picaillons. Avoir des pépètes, beaucoup de pépètes. Je tape dans les gens à remontoir, plus de beignes et des pépètes (HUYSMANS, Soeurs Vatard, 1879, p.103). Les personnes flatteuses savent se faire bien venir et ramasser les pépettes (...) disait-elle (PROUST, Swann, 1913, p.108).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1866 sing. (ds ESN.); 1879 plur. (HUYSMANS, loc. cit.). Orig. incertaine; d'apr. ESN., repris par CELLARD-REY 1980, issu des mots dial. soupette, soupe (Poitou, Cancale, Provence) «galet plat» servant à faire des pépettes «ricochets sur l'eau», même transfert de sens que dans palet (pélot) p.anal. de forme avec une pièce (v. FEW t.8, p.209b). L'étymol. traditionnelle (DAUZAT, ROB.) faisant du mot une altér. de pépite par changement de suff., semble sans fondement.
pépètes [pepɛt] n. f. pl.ÉTYM. 1879; sing., « pièce de monnaie », 1867; altér. possible de pépites.❖♦ Fam. || Les pépètes, des pépètes : l'argent. || Avoir des pépètes, beaucoup de pépètes : être très riche.0 Ah ouiche ! ses héritiers ! s'exclamait en réponse M. Pétrarque Lescaa. Je pense qu'il n'est pas autrement pressé de leur fournir des pépètes.P.-J. Toulet, la Jeune Fille verte, II.REM. Le mot est un peu archaïque. On a écrit aussi pépettes.
Encyclopédie Universelle. 2012.